Cette exposition bretonne est une invitation savoureuse à découvrir la fabuleuse histoire des épices d’ici et d’ailleurs.

Comme un prolongement d’un merveilleux voyage en Inde (décembre 2017
http://www.dunmotalautre.com/2018/01/14/fascinantes-femmes-de-linde-sud/), l’exposition réveille les souvenirs : déambuler dans les marchés couverts de Mysore ou Pondichéry avive
la curiosité, attise l’odorat et ravit les sens. Parfums, saveurs, arômes, épices, effluves, fragrances : tout est don pour le nez… qui ne sait plus où donner de la tête.

L’exposition elle,  propose une approche historique et thématique pour aborder cette fabuleuse épopée, des premières routes des épices de l’Antiquité aux usages contemporains du XXIe siècle. La richesse de cette histoire et les nombreux usages de ces denrées à travers les siècles permettent d’évoquer des thématiques aussi variées que passionnantes : botanique, histoire, anthropologie, géographie, pharmacologie, alimentation nourrissent le récit de ces produits hautement convoités.

En quatre séquences, l’exposition nous raconte cette épopée. Dans la première, l’Antiquité, on apprend qu’il y a plus de 4 000 ans, des marchands arabes se rendaient déjà jusqu’en Inde en longeant les côtes. Ils y ont rencontré des commerçants indiens, chinois, indonésiens et malais auxquels ils ont acheté des épices. Sur une table à épices, est présentée une douzaine d’épices afin de connaître leurs origines géographiques et de comprendre quelles parties des plantes sont utilisées. On y découvre aussi ce qu’est la flaveur des épices, à savoir l’ensemble des sensations olfactives, gustatives et tactiles ressenties lors de la dégustation de ces produits alimentaires.

Dans la seconde,  nous voici au Moyen Age, les commerçants arabes visitent les ports de l’Inde, les côtes de la Chine du Sud ; leurs caravanes parcourent aussi bien les steppes de l’Asie centrale que le désert du Sahara : c’est ainsi qu’une partie des épices parvient jusqu’en Terre Sainte. Les négociants arabes prennent le contrôle des routes terrestres et des routes maritimes qui relient les zones de production des épices (Inde, Chine, Asie du sud-est) au monde arabo-musulman. Ils sont les intermédiaires obligés entre les acheteurs européens et les producteurs d’Inde et d’Extrême-Orient. Ce monopole dure jusqu’à l’arrivée des Portugais à la fin du XVe siècle. Au Moyen Âge, les épices entrent dans la composition de trois-quart des recettes de la haute société européenne.

Dans la troisième séquence, la conquête de nouveaux monde est à son apogée. L’indépendance est au centre de cette épopée : en 1488, Bartolomeu Dias franchit enfin le cap de Bonne- Espérance, l’extrême pointe sud de l’Afrique : la route maritime de l’Inde s’ouvre vers l’Est. Les Portugais s’assurent ainsi, pendant tout le XVIe siècle, le monopole du commerce des épices, brisé au XVIIe siècle par les Hollandais, maîtres des comptoirs d’Indonésie.

Dans la dernière séance, on réalise que le poivre, la cannelle, le clou de girofle, la muscade et le macis sont la part la plus importante et la plus précieuse des cargaisons de retour jusqu’au milieu du XVIIe siècle.

Une compétition effrénée entre puissances européennes se joue pour constituer des empires coloniaux à même de fournir capitaux et richesses commerciales. C’est dans ce contexte que naissent les compagnies des Indes qui amèneront les Européens à conquérir et exploiter ces terres et transformer les comptoirs en colonies.

Devenant l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais la V.O.C. -ou Compagnie hollandaise des Indes Orientales – ouvre une nouvelle ère historique motivée par l’appât du gain et le monopole des circuits commerciaux dont le trafic des épices.

Une exposition, des conférences, des ateliers et des expériences sensorielles et un livre co-écrit par Annick Le Guérer*,anthropologue, spécialiste des odeurs, de l’odorat et des parfums, commissaire scientifique de l’exposition,  à découvrir pour une expérience fabuleuse à la découverte des épices d’ici et d’ailleurs.

  • Portrait : http://www.dunmotalautre.com/2018/04/07/au-parfum-le-21eme-siecle-sera-celui-de-lodorat-et-du-parfum/

Domaine départemental de la Roche-Jagu
22 260 PLOËZAL
Tél : 02 96 95 62 35
Courriel : chateaudelarochejagu@cotesdarmor.fr Site web : www.larochejagu.fr/

Du 5 mai au 30 septembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h Juillet-août de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h
Vacances de la Toussaint et de Noël de 14 h à 17 h
Fermé le 25 déc. et le 1er janv.

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