Charles Baudelaire, des mots et des sens

Dans le Le Parfum, les mots choisis illustrent une double sensorialité, celle de parfums naturels et celle plus évocatrice comme le « parfum de fourrure » aux notes enveloppantes, en écho à une volupté certaine. Tous les sens sont ici conviés à une extase passée que les senteurs semblent réveiller.

Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré.

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure

Tiré des Les Fleurs du Mal, la première partie du recueil intitulée Spleen et Idéal.

Ebène Baudelaire
Fourrure

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